L’Assemblée permanente des chambres de métiers suggère aux pouvoirs publics nationaux et territoriaux un train de mesures en faveur de l’artisanat.
«Il est moins coûteux d’empêcher des entreprises de disparaitre que de financer ultérieurement la création de nouvelles entreprises tout en assurant le traitement social des fermetures», souligne CMA France pour contextualiser les 12 propositions (1) qu’elle adresse aux pouvoirs publics, mais aussi au consommateur, pour soutenir la reprise d’activité des artisans. Le réseau des chambres de métiers insiste aussi sur le «Made in France», dont la crise Covid a montré l’importance clé pour l’économie nationale.
«Made in France», allègement fiscaux, taxe Carbone européenne…
Les propositions de l’institution consulaire sont structurées autour de 3 thèmes clés: «production durable locale et Made In France», «financement des entreprises artisanales», «alliance forte et concertée Europe, État, collectivités territoriales». Sur le premier thème, CMA France préconise notamment de «s’appuyer sur les marchés publics et une politique d’achat pour aider la relance» ainsi que d’«améliorer l’accès des entreprises artisanales aux aides à la recherche et à l’innovation». Afin de soutenir financièrement les artisans, il convient d’«effacer les charges sociales et fiscales contractées par les TPE/PME artisanales pendant la crise», mobiliser des dispositifs de «rééchelonnement et (…) amortissement des dettes» ainsi que «d’avance remboursable à taux zéro» et, enfin, de «défiscaliser les heures supplémentaires nécessaires (…) et favoriser l’embauche du 1er salarié ou d’un salarié supplémentaire».
Enfin, les pouvoirs publics européen, national, territorial, sont invités à «mettre en place une taxe Carbone aux frontières de l’UE, instaurer une TVA réduite pour les activités de réparation, créer un nouveau fonds national de soutien à l’artisanat de proximité, inciter les collectivités aux opérations d’aménagement et de valorisation de l’artisanat de centre-ville et de tourisme du savoir-faire».