La CGT et Force ouvrière réaffirment leur opposition à la réforme des retraites, que le Président de la République semble toujours vouloir mener à bien.
Pour la CGT, il faut «l’annonce par le président de la République du retrait pur et simple de la réforme des retraites». Le syndicat de salariés constate, en effet, que «Laurent Pietraszewski - le monsieur retraite du Gouvernement – «prépare et met en œuvre la réforme (…), en lien avec les ministres intéressés», comme le stipule très clairement l’article 1 du décret du 19 mai 2020 qui le nomme secrétaire d’État», non sans rappeler que le projet a donné lieu à «un des plus longs conflits qu’a connu la France depuis l’après-guerre».
Une réforme qui abaisse le niveau des pensions
Les mesures transitoires liées à la crise Covid ne doivent pas, selon la CGT, faire illusion, sur le fait qu’un «système de retraite qui dépend du PIB et de la conjoncture économique ne peut garantir aucun droit» et que «avec un système à points, l’objectif est avant tout l’équilibre financier du système avec un niveau de pension qui sert de variable d’ajustement». Au lieu de quoi la confédération considère qu’il faut ramener «le calcul de la retraite (…) aux 10 meilleures années avec aucune pension en dessous du Smic», et l’âge de départ à 60 ans, mais aussi revenir sur les «sur les exonérations de cotisations sociales qui ont fragilisé» le système.
Du côté de Force ouvrière, on estime que «ce projet serait le plus mauvais des remerciements faits à tous les salariés les plus en difficulté d’emploi». La Confédération se refuse à une «réforme paramétrique permanente en ce sens que les gouvernements auront tous les moyens(…) d’agir en dernier ressort sur les paramètres (valeurs du point et taux de rendement) déterminant le niveau des pensions et, de fait, l’âge effectif auquel on partira avec une pension décente». FO précise aussi que «la promesse d’une pension minimum à 1000 € et ensuite à 85% du Smic, est, dans le projet du Gouvernement, associée à l’obligation d’une carrière complète de 43 années au Smic ! ce qui ne constitue pas un progrès réel par rapport à la situation actuelle».