La FNSEA et Jeunes agriculteurs notent avec satisfaction une évolution à la hausse des prix de production agricole. La Coordination rurale se dit plus réservée quant à un possible effet loi EGALim.
Commentant le rapport 2020 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM), la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et Jeunes Agriculteurs constatent que les «les trajectoires de prix dans certains secteurs sont bien orientées», même si généralement ils sont «toujours trop bas pour couvrir les coûts de production» et, si de plus «les charges en hausse empêchent d’en tirer un bénéfice plus conséquent pour les producteurs».
Une nécessaire transparence de la relation commerciale entre producteurs et distributeurs
Les deux syndicats professionnels agricoles voient dans cette évolution un «effet EGA», mais précisent qu’il faut «demander un respect de la loi dans toutes les relations commerciales» et qu’il ne faut pas remettre à plus tard, pour cause Covid, «les efforts de mise en conformité des relations contractuelles avec la Loi». S’il est vrai que «la crise a démontré l’importance d’avoir une production française à la hauteur de la demande (…), en qualité et en quantité», il ne sera possible de tenir la tendance «qu’avec des prix rémunérateurs pour les producteurs».
À l’instar de la FNSEA et JA, la Coordination rurale «reconnaît le travail fait depuis 10 ans et son utilité pour montrer l’évolution de la répartition des marges» par l’OFPM. Pour autant, elle estime que les «données agricoles utilisées ne sont pas en phase avec la réalité du terrain et manquent de représentativité» et que le mode opératoire n’est pas optimal. D’où une situation qui serait en réalité plus alarmante et le constat «que les EGA censés mettre fin à l’insoutenable situation des agriculteurs n’ont pour l’instant toujours rien changé». Pour la CR, il faut que «soit imposée une véritable transparence à l’aval afin d’avoir des chiffres plus justes pour agir efficacement» et que le Gouvernement assume son rôle.