Force ouvrière prend position sur le plan de relance qui doit être discuté en Conseil européen (19 juin 2020).
Le syndicat fait part de son attente au Président de la République «que la réponse européenne soit à la fois solidaire, sociale (…) rompant avec les politiques d’austérité qui ont, trop souvent, prévalu». Le syndicat tient à rappeler que «les enseignements de la crise financière de 2008 doivent conduire à abandonner les recettes appliquées alors (…) l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres en France en est un signe alors que dans le même temps le versement des dividendes ont renoué avec les records observés à la veille de la crise».
Au contraire, le plan européen doit privilégier les «investissements priorisant le maintien et la création d’emplois décents tels que définis par l’OIT», en tenant la bonne mesure entre «adaptation au changement climatique et à la transition numérique (et-NDLR) objectif de la justice sociale». FO attire l’attention sur la responsabilité des entreprises et plaide que «l’accès aux fonds structurels européens (…) devrait être conditionné à la création d’emplois de qualité, au respect effectif du droit du travail (…) à l’absence d’évasion fiscale… au non-versement de dividendes auprès des actionnaires ou bien encore à la suspension des licenciements».