Pour l’UDES, la création d’une branche sécurité sociale spécifique à la perte d’autonomie est un signal fort. À condition néanmoins de la doter correctement en moyens et d’associer les acteurs de terrain.
L’Union des entreprises de l’économie solidaire (UDES) «salue la création d’une 5e branche de la sécurité sociale consacrée à la perte d’autonomie», dont elle espère qu’elle permettra «une tarification des prestations couvrant les coûts réels des services à domicile» et «l’amélioration (…) de la rémunération des professionnels de santé et du soin intervenant aussi bien à domicile qu’en établissement». À cette fin, elle suggère aux pouvoirs publics d’agréer l’ensemble des propositions qu’elle leur a soumis dernièrement, au premier rang desquelles un «financement par la solidarité nationale» avec éventuel «système assurantiel complémentaire» et une «gouvernance clarifiée et partagée entre pouvoirs publics, acteurs et usagers tant à l’échelle nationale qu’au niveau des territoires». En outre, il faut que la branche prenne en charge «toutes les personnes en situation de perte d’autonomie quelle qu’en soit l’origine», fasse converger avancée en âge et handicap.
Pour l’UDES, il est par ailleurs nécessaire d’envisager un «renforcement de l’offre de soins et d’accompagnement à domicile et une meilleure coordination avec les professionnels de santé et l’hôpital», de «développer une démarche de prévention de la perte d’autonomie basée sur cinq champs d’action: le domicile (…), l’environnement du domicile (…), les situations de fragilité le système de soins et les aidants». Parallèlement, il faut se donner les moyens d’une «revalorisation des métiers du secteur», ce qui relève notamment d’un «apprentissage ouvert à tous les métiers, soignants et non soignants, de niveau BAC au BAC+5» mais aussi d’une «campagne nationale d’information».
Ainsi que l’explique son président Hugues Vidor: «De nombreux acteurs de l’économie sociale et solidaire, intervenant dans les secteurs de la santé, de l’aide et du soin sont prêts à relever le défi en travaillant à l’amélioration de l’offre et au développement des conditions d’emploi des salariés de ces secteurs».