L'Union syndicale Solidaires estime que le rapport de force dans le monde du travail et dans la rue reste nécessaire au vu de la politique annoncée par le Président de la République et le Premier ministre.
Pour Solidaires, l'intervention du Président de la République (14 juillet 2020-NDLR), relayée par le discours de politique générale du Premier ministre (15 juillet 2020-NDLR), traduit l'intention de «poursuivre une politique patronale et antisociale», tandis que «les mesures promises ne seront bien évidemment pas à la hauteur de la catastrophe sociale annoncée». S'il est vrai qu'un «plan de relance de 100 milliards pour une économie plus verte est annoncé», avec des «mesures écologiques» souhaitables, il sera difficile de lever les «contradictions» avec la non remise en «cause les dogmes de la croissance et du libre-échange».
Le syndicat de salariés juge le «Ségur de la Santé cosmétique au regard des besoins colossaux du secteur», dénonce le fait que «les services publics seront sommés de faire des économies sur le fonctionnement et de toujours plus se simplifier, dématérialiser, se transformer et donc se saborder», réitère son opposition à la réforme de l'assurance chômage, ainsi qu'à celle des retraites, fustige enfin un «discours particulièrement autoritariste et sécuritaire qui désigne l’”islamisme radical”et la petite incivilité comme l’ennemi mais également les “groupes violents” venant perturber les manifestations sociales». Et de contester le bien fondé des nominations des nouveaux ministres de l'Intérieur et de la Justice au regard des «luttes féministes».