Les syndicats de salariés sont à l'écoute de la relance du dialogue social via la Conférence dédiée, tout en réaffirmant leurs revendications économiques et sociales.
Pour la Confédération française des travailleurs chrétiens, la première Conférence du dialogue social traduit un «climat de travail et d’écoute» et des avancées souhaitées: sur le report de la réforme des retraites, le gel de celle de l'assurance chômage, l'ouverture d'une «négociation sur le télétravail», le «caractère prioritaire de la relance de l’économie et du maintien de l’emploi», «les premières négociations» relatives au plan jeunes.
Les réformes des retraites et de l'assurance chômage toujours discutables
Le syndicat de salariés sera néanmoins attentif à ce que soient précisés les contours du plan de relance, à ce que chaque jeune puisse s'intégrer dans le plan d'aide, à un soutien au «pouvoir d'achat» via notamment la «reconnaissance des métiers à forte valeur sociale ou sociétale» qui ont montré toute leur utilité lors du pic de crise Covid. La CFTC réaffirme son soutien au principe de «système (de retraite-NDLR) universel à points».
La Confédération générale du travail salue «un changement de méthode et une meilleure considération des organisations syndicales» et «s’inscrira dans l’ensemble des rendez-vous nationaux comme en territoire» prévus pour suivre et évaluer la démarche. Elle apprécie, aussi, le fait que «le contenu même de ces réformes (retraites, assurances chômage-NDLR) … sera ouvert à discussions/négociations. Pour autant elle n'exclut pas une «mobilisation sociale (…) pour une politique publique d’investissement, pour l’emploi, pour les salaires et la diminution du temps de travail, pour notre système de protection sociale et nos retraites» assortie d'un appel à revendiquer pour le 17 septembre 2020.
L'Union syndicale Solidaires appelle aussi à mobilisation le 17 septembre 2020. Le syndicat ne se satisfait pas des dispositions sur les réformes des retraites et de l'assurance chômage, dont il réclame «l'abandon», du discours sur le «travailler plus», des nouvelles «nouvelles baisses d’impôts (…) pour les entreprises», de l'obligation «d'efficacité» pour les services publics, du «discours sécuritaire».