Pour la Mutualité française, le «Ségur de la Santé» se clôt sur des mesures très positives en matière de soutien public à l'hôpital et aux personnels du soin. De quoi relancer la dynamique du plan «Ma Santé 2022» et accélérer sur la loi Grand âge.
La Mutualité française «partage nombre de recommandations du “Ségur de la Santé” visant à accélérer les transformations tant attendues. Les moyens financiers significatifs engagés reflètent cette volonté». L'organisation professionnelle se félicite notamment de «la revalorisation des salaires qui profite à la fois au secteur public et privé, au sanitaire et au médico-social», «les investissements prévus», «l’ouverture ou la réouverture de lits», «le déploiement des infirmiers en pratique avancée», «l’exercice coordonné». Plus spécifiquement, elle rappelle qu'elle est engagée dans des expérimentations sur le «développement des hôtels hospitaliers» et, surtout, ainsi que le rappelle son président Thierry Baudet: «Nous ne pouvons que nous féliciter des annonces faites en la matière pour rénover l’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance maladie) et l’inscrire dans le temps long, même si sa traduction reste à préciser».
Mettre en œuvre le plan «Ma Santé 2022», refondre le modèle de l'Ehpad dans le cadre de la loi Grand âge
Sil elle estime que le «Ségur» répond à la problématique d'urgence posée par la crise Covid, la fédération de mutuelles souhaite qu'il enclenche effectivement la «dynamique» de réforme telle qu'esquissée dans le plan «Ma Santé 2022». D'où la nécessité d'engager «une nouvelle coordination de la médecine de ville et une accélération des coopérations ville-hôpital», «d'amplifier le dialogue territorial», de prévoir une «réorganisation administrative conséquente». Sur ce dernier point, elle recommande de «conforter les compétences des agences régionales de santé (ARS) sur deux missions: la sécurité sanitaire et la régulation de l’offre». Décidée à prendre sa part dans la nouvelle concertation sur l'hôpital public à l'automne, la Mutualité fera des propositions en matière de «culture de la santé publique et des réflexes de prévention». Elle suggère, par ailleurs, que la loi Grand âge soit l'occasion «de refondre le modèle de l’Ehpad, renforcer ses compétences médicales et les ouvrir sur le territoire, afin d’en faire un centre de ressources gériatriques».