Pour l'Union Transport et Logistique de France, l'évolution du transport routier de marchandises vers la transition énergétique implique cohérence et convergence des politiques nationale et européenne. Avec pour aspect prioritaire une stabilisation réglementaire et fiscale.
Ainsi que l'explique le président d'Union TLF, Éric Hémar: «Afin d’atteindre l’objectif de neutralité carbone et réussir cette transition énergétique dans le TRM, tout se joue maintenant! Cette réussite est d’abord conditionnée par le maintien de la compétitivité des entreprises (…) mais aussi par la mise en place d’un dialogue stratégique public/privé». Dans cette perspective, l'organisation professionnelle rend publique une note destinée à éclairer les pouvoirs publics sur l'adaptation du secteur à «la fin de la commercialisation des moteurs à énergie fossile d’ici à 2040».
C'est l'occasion (thème 1) de mettre l'accent sur le fait que «Le secteur du transport et de la logistique s’est fortement mobilisé depuis plusieurs années (pour NDLR) réduire (…) son impact en termes d’émission de polluants et de gaz à effet de serre», via notamment les «dispositifs d’engagements volontaires» (EVE avec l'Ademe et l'État), couplant investissements matériels, formation, désormais élargis aux «entreprises commissionnaires de transport». L'évolution souhaitable, dans le respect des réglementations nationale et européenne (projet VECTO, plan européen Green Deal, loi LOM), ne doit toutefois pas masquer des «difficulté des choix d’investissement et d’intégration de nouvelles motorisations dans l’exploitation des entreprises», des «tensions économiques, (…) coûts supplémentaires», pour lesquels l'accompagnement par les pouvoirs publics est nécessaire.
À cet égard, l'Union estime que «les 3 prochaines années seront déterminantes» pour l'élaboration d'une «vision à long terme partagée», en rupture avec les «mesures intempestives et (…) changements de caps» encore en vigueur. D'où l'appel aux pouvoirs publics français (national, territorial) à «planifier une politique énergétique sur le long terme», «organiser les conditions d’une vraie concertation entre les acteurs privés et publics», «assurer à court terme une stabilité et une visibilité en matière fiscale et règlementaire».
Communiqué union TLF – 2 septembre 2020