Les organisations professionnelles de la biologie médicale réitèrent leur appel au ministère de la Santé pour le report de l'accréditation 2020 et pour une remise à plat du système piloté par le Cofrac.
Les organisations représentants les biologistes médicaux (CNPBM, FNSIPO BM, SdBio,SJBM, SLBC, SNBM, SNMBCHU) avaient alerté les pouvoirs publics, le 8 juillet, sur les problèmes posés par l'actuel processus de certification. Dans une nouvelle adresse au ministre, les signataires soulignent qu'ils partagent les objectifs du «Ségur de la Santé» visant à «simplifier les procédures afin de libérer du temps pour les professionnels, à recentrer les démarches qualité sur des objectifs partagés et à repenser l’ensemble du processus d’accréditation COFRAC», mais qu'ils «n’adhèrent plus à la surenchère de complexité et de contraintes inutiles qui minent les cahiers des charges de l’accréditation des laboratoires».
Ils réitèrent donc leur double demande. D'abord, celle «de bien vouloir autoriser, dès à présent, tous les LBM qui le souhaitent à reporter l’ensemble de leurs activités d’accréditation prévues en 2020 sans qu’ils encourent une quelconque pénalité de la part du COFRAC», dans un contexte de crise Covid où «les LBM sont en première ligne dans le dispositif “tester, tracer, isoler”. Nos équipes sont exténuées et beaucoup d’entre elles ne sont pas en mesure de se préparer cet été pour une évaluation COFRAC dès la rentrée». Ensuite et surtout, celle portant sur la création d'un «groupe de travail», créé avec le COFRAC, qui «aurait pour mission, entre septembre et décembre 2020, de définir et de construire un nouveau processus d’accréditation qui entrerait en vigueur début 2021», étant entendu que ce groupe «ne peut pas être interne au comité de section du COFRAC» vu la faible représentation de la profession en son sein.