Pour la fédération Cheminots de Force ouvrière, la privatisation définitive de la SNCF, et son corollaire la perte du statut actuel du cheminot, est entrée dans les faits. Mais le syndicat entend continuer à défendre un monopole public.
FO Cheminots explique en effet que «La SA SNCF Voyageurs ne postulera pas directement lors des appels d’offres à venir», seulement «par l’intermédiaire de filiales, sous une forme qui ne nous a pas encore été décrite» et qu'en outre les délais de concession prévus excluront de fait toute possibilité pour un cheminot de retrouver son statut même en cas de retour dans le giron de la SNCF. Le syndicat souligne aussi que de fait, les personnels concourant «à l’exécution du service qui sera transféré» n'auront en réalité pas d'autre choix que de l'agréer et qu'ils ne bénéficieront, dans ce cas, que des garanties minimales prévues par le Code du travail, dans la mesure où «tout autre éventuelle garantie est renvoyée aux “négociations” de la convention collective nationale de la branche».
Estimant qu'ouverture à la concurrence (prévue par la réforme du ferroviaire-NDLR) signifie en réalité privatisation de la SNCF, fédération continuera donc à se mobiliser pour «une revendication conforme aux intérêts des salariés et du service public: renationalisation de la SNCF, retour au monopole public d’État».