La Confédération générale des travailleurs dénonce les propositions de l'IGAS-IGF visant à assurer un financement adéquat de la réforme la formation professionnelle.
Le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l'Inspection générale des finances (IGF) consacré à la réforme de la formation professionnelle, s'il confirme son avis sur l'insuffisance de financement de «la loi “Liberté de choisir son avenir professionnel”», n'en est pas moins une «véritable provocation» aux yeux de la CGT. Le syndicat constate en effet que plutôt que plaider «d’augmenter les moyens alloués à la formation continue et à l’apprentissage», les deux inspections publiques d'État privilégient «des pistes de réduction des coûts pesant essentiellement sur les droits des salariés et la qualité des formations: instauration d’un ticket modérateur sur le compte personnel de formation (CPF), réduction des enveloppes attribuées pour les conseils en évolution professionnelle (CEP) ou les dispositifs de transitions professionnelles (…), réduction des “coûts contrats” en matière d’apprentissage». Et plus, suppression de postes dans l'Éducation nationale.
Pour la Confédération générale du travail, il faut au contraire revoir à la hausse la «contribution des entreprises» et permettre à l'Éducation nationale de «remplir ses missions de formation initiale générale, technologique ou professionnelle des jeunes». Elle milite, pour généralement, pour «un service public national de formation professionnelle continue financé par la contribution des entreprises, décliné en territoires et adossé aux réseaux des GRETA, de l’AFPA, du CNAM, des CRP (centres de rééducation professionnelle)».
Communiqué CGT – 9 septembre 2020