Pour la Confédération des petites et moyennes entreprises, l'alignement trop marqué des pouvoirs publics sur les propositions (fiscalité, obligations) de la Convention citoyenne pour le climat doit être raisonné. L'organisation patronale dénonce des conséquences néfastes pour l'économie.
La CPME constate en effet que «tout se passe aujourd’hui comme si cette instance se retrouvait investie par le président de la République, d’un pouvoir décisionnaire. Les “concertations”menées actuellement avec les secteurs professionnels (…) ne laissent en réalité aucune place à l’échange», ignorent le «contrat de transition énergétique, pourtant en cours de discussion avec les ministères concernés». L'organisation professionnelle d'employeurs alerte, en particulier, sur la fragilisation potentielle du secteur des transports (aériens, routiers, filière automobile) qui résulterait d'une «pluie de taxes (gazole, vignette poids lourd, malus renforcé) et de nouvelles obligations (écoconduite, clauses environnementales obligatoires)».
Elle appelle donc les pouvoirs publics à corriger «l’incohérence de cette situation» et à ouvrir «un véritable dialogue», non sans rappeler qu'elle est «signataire d’une délibération paritaire interprofessionnelle (relative à la RSE–NDLR), validée par les 5 organisations syndicales de salariés, (qui-NDLR) encourage un développement durable et responsable des TPE-PME».