LEEM estime, à l'encontre de certaines associations, que la sécurisation des stocks des médicaments les plus indispensables doit être raisonnée.
Les entreprises du médicament ont pris acte de «l’obligation de stockage des médicaments dans la limite de quatre mois» prévue dans le cadre du PLFSS 2020, mais réagissent, pour en contester le bien fondé, à ce que cette obligation s'applique, comme «certaines associations de patients» en font la demande, «à l’ensemble des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM)». L'organisation professionnelle d'employeurs rappelle en effet que «les MITM représentent aujourd’hui la moitié des 15000 spécialités pharmaceutiques commercialisées en France et qu’en conséquence une obligation de stockage de quatre mois pour l’ensemble de ces produits est matériellement irréalisable» et, en outre, «qu’il s’agit majoritairement de médicaments anciens, faiblement valorisés, ce qui pourrait inciter à les retirer du marché.
Pour LEEM, une telle mesure constituerait un «réflexe protectionniste qui, s’il s’étendait à l’échelle planétaire, priverait l’ensemble des patients de l’accès aux traitements», et aggraverait en réalité «le problème des ruptures d’approvisionnement». Et de rappeler que «comme l’a montré la récente crise sanitaire du Covid-19 avec l’explosion de la demande de certains produits de réanimation, les médicaments doivent pouvoir circuler librement pour couvrir les besoins (…) là où ils se trouvent».