Les syndicats d'employeurs et de salariés du transport interpellent les pouvoirs publics à propos des possibles mesures préconisées par la Convention citoyenne pour le climat.
Suite à une «réunion de concertation» avec les ministères des Transports et de la Transition écologique, le 12 septembre, les organisations du transport routier (Fédération nationale du transport routier, Organisation des transporteurs routiers européens, Union Transport et Logistique de France, Chambre syndicale du déménagement), dénoncent précisément une absence de concertation, d'autant plus incompréhensible qu'elles «avaient travaillé avec les ministères (…) à un contrat de transition énergétique pour le secteur qui devait être signé en mars dernier». Elles constatent qu'il s'est agi d'un énoncé des mesures préconisées par la Convention – «formation des conducteurs routiers à l’éco-conduite tous les deux ans», suppression de «la ristourne gazole (…) moyennant des aides à l’acquisition de véhicules propres», «vignette poids-lourds», «clauses environnementales dans les contrats» – qu'elles jugent être en «décalage (…) avec les exigences de compétitivité économique et européenne et les directives existantes».
La fédération Force ouvrière de l’équipement, de l’environnement, des transports et des services (FEETS-FO) prend également le contrepied des préconisations de la Convention, qu'elle estime être «particulièrement dangereuses pour le secteur du transport aérien et n’auront aucun impact réel sur l’environnement», ce d'autant que «la crise sanitaire de la COVID-19 a eu des conséquences catastrophiques sur le secteur», «avec une majorité de salariés en chômage partiel». Pour le syndicat de salariés, il serait bon de préférer, à ces «propositions simplistes», des «actions fortes tant au niveau national qu’international», à savoir: «lutter contre le modèle low cost», «refuser la concurrence déloyale des compagnies du Golfe», «combattre le droit de cabotage et l’introduction de la logique du pavillon de complaisance sur le modèle du maritime», «s’opposer à la libéralisation du secteur».
Communiqué FEETS-FO – 15 septembre 2020; Communiqué commun FNTR, OTRE, Union TLF, CSD – 12 septembre 2020