Pour la Confédération générale du travail, la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche doit s'axer en priorité sur l'investissement public. La CFDT estime nécessaire un accroissement du financement, un aménagement des nouvelles dispositions relatives aux personnels.
La CGT réaffirme ses positions auprès des «groupes parlementaires» concernant la LPPR alors qu'elle entre en discussion à l'Assemblée nationale. En l'état, elle juge que le projet est loin de permettre de faire face à la situation préoccupante de la «recherche publique». Une exigence qui supposerait, selon le syndicat de salariés: un «choc d’investissement», à hauteur «dès la première année, le seuil des 1% du PIB»; «l’embauche sous statut de plusieurs dizaines de milliers d’agents» doublée d'une amélioration des conditions de travail.
Si elle ne «remet nullement en cause le Crédit d’impôt recherche», la confédération de salariés souhaiterait «le conditionnement (des-NDLR) aides à des objectifs sociaux et environnementaux». De même, elle estime que la «recherche partenariale» doit être axée sur des «conditions de transfert qui soient profitables au secteur public comme aux entreprises», dont les PME & PMI pourraient bénéficier via des «Pôles de coopération territorialisés en recherche & développement».
De son côté, le Syndicat général de l'Éducation nationale, affilié à la CFDT (SGEN-CFDT), quoique favorable à «l’annonce par le Président de la République d’une loi de programmation pluriannuelle (…) et du montant de l’enveloppe globale (25 milliards sur 10 ans)», demande des inflexions à un «projet (qui-NDLR) ne répond pas aux principales attentes de la communauté scientifique». Le syndicat envisage des «avancées» concernant le volet financier («durée de la loi (…) ramenée de 10 à 7 ans, à engagement financier identique», «investissement sur les premières années (…) renforcé»); le volet ressources humaines («durée des contrats postdoctoraux (…) limitée», «dispositif CDI de mission (…) encadré»). Faute de pouvoir obtenir l'abandon «du dispositif de chaires de professeurs juniors», le SGEN-CFDT se satisferait d'un abaissement du nombre de poste ouverts et d'un encadrement des cursus.
Communiqué CGT – 21 septembre 2020; Dossier de presse SGEN-CFDT – 17 septembre 2020