La CPME estime que la question du congé paternité n'est pas une priorité et craint une hausse des cotisations sociales. Pour la CFDT, cette mesure constitue une avancée vers l'égalité professionnelle. Pour FO, l'obligation de congé doit être affirmée.
Réagissant à l'annonce de l'extension du congé paternité par les pouvoirs publics, la CPME regrette qu'elle «intervienne dans une période particulièrement tendue sur le plan économique» durant laquelle «l’action (…) devrait être tournée en priorité vers le soutien aux entreprises pour créer les conditions d’une reprise». En pratique, l'organisation patronale craint des effets négatifs pour les PME, vu son «caractère obligatoire (…) peu compatible avec une politique familiale qui ne peut être basée sur une démarche coercitive», vu que cela «posera davantage de problèmes d’organisation du travail» et, surtout, vu le risque d'une «augmentation des cotisations patronales familiales».
En revanche, le Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes (SFCD) «salue cette avancée historique et capitale pour la parentalité et l’égalité femme-homme» et souhaite son extension aux «indépendants»
La Confédération française et démocratique du travail estime, pour sa part, qu'il s'agit d'une «avancée sociale majeure», contribuant à «l’égalité entre les femmes et les hommes (…) par une meilleure répartition des tâches, une meilleure co-parentalité, et une reconnaissance dans la société comme dans les entreprises de la responsabilité et l’engagement des pères».
Pour Force ouvrière, «si l’allongement de ce congé est une bonne chose (…), cela reste insuffisant si l’on souhaite réellement atteindre l’égalité femme-homme». Le syndicat de salariés constate en effet que «seuls sept jours auraient ce caractère obligatoire. Ceci entraînera de facto un fractionnement de ce congé» et plaide que «la totalité (…) doit être un congé obligatoire indemnisé à 100%».
Communiqué CPME; Communiqué SFCD; Communiqué CFDT; Communiqué FO – 23 septembre 2020