Plusieurs organisations professionnelles patronales et de salariés demandent une révision du projet de loi de finances, actuellement en discussion au Parlement.
L'Assemblée permanente des chambres de commerce (CCI France) est vent debout contre un projet qui «décide de sacrifier (…) le réseau des CCI alors qu'il est le bras armé du plan de relance dans les territoires», à travers «une nouvelle baisse des ressources fiscales affectées». Son président Pierre Goguet précise à cet égard: «les CCI seraient contraintes de licencier à minima 1800 collaborateurs supplémentaires en 2021-2022 et de mutiler leur maillage territorial. Nos ressources ont déjà été amputées de 350 millions d’euros depuis le début de ce quinquennat, ça suffit!». Et d'en appeler «à l'intervention du Premier ministre (…) et des parlementaires pour (…) une révision» du projet.
Du côté de la Fédération française du bâtiment, le président Olivier Salleron rappelle que «Les professionnels attendent depuis la fin du printemps des dispositifs de soutien au secteur et à l’emploi (…) C’est notamment le cas pour le logement neuf, qui ne bénéficie d’aucune mesure puissante et d’impact immédiat dans le texte présenté». La FFB constate certes que le PLF «confirme, dans les grandes lignes, les intentions contenues dans “France relance”», mais reste «vigilante à toutes tentatives d’amendements pénalisant notre secteur».
Du côté syndicats de salariés, l'Union nationale des syndicats autonomes salue un projet qui «fait la part belle au plan de relance annoncé au début du mois» et dont elle «partage la plupart des objectifs». Le syndicat regrette toutefois le «peu de place dévolue à la relance du pouvoir d’achat des ménages, notamment des plus défavorisés» et, surtout, affirme la nécessité «d’exiger des contreparties aux aides accordées aux entreprises».
Pour la Confédération générale du travail, «Le PLFSS annoncé hier soir, avec des chiffres trompeurs, masque en fait une poursuite de la réduction des moyens pour notre système de santé. L’essentiel des crédits supplémentaires ont déjà été dépensés du fait des augmentations de salaire déjà validées et par une politique de tests inefficace et très coûteuse». Revendiquant un «véritable plan de formation et de recrutement de personnels à hauteur de 100000 emplois dans les hôpitaux, 200 000 dans les Ehpad(s) et de 100000 dans l’aide à domicile», la confédération appelle à mobilisation pour le 15 octobre 2020.
La Fédération des personnels des services publics et des services de santé Force Ouvrière (FO-SPPS) salue certes «l’augmentation du montant des dépenses (…) avec l’intégration des 6 Mds€ pour l’application des mesures salariales du volet carrières et rémunérations du Ségur de la Santé». Mais elle conteste les mesures d'économies et «rejette toute restructuration et construction de PLFSS (…) ayant pour conséquence la baisse de la qualité des soins».
Communiqué CGT; CommuniquéFO-SPPS – 1er octobre 2020;
Communiqué UNSA – 29 septembre 2020; Communiqué CCI France;
Communiqué FFB – 28 septembre 2020