L'Union nationale des syndicats autonomes souhaite une inflexion de la loi de finances pour préserver le modèle de sécurité sociale, d'autant plus précieux face à la crise sanitaire.
«Depuis le début de la crise, l’UNSA milite pour que la dette née de la crise Covid-19, de sa gestion, de la relance économique et des transitions à venir soit mise hors budget ordinaire de l’État». Le syndicat de salariés interpelle à nouveau les pouvoirs publics, tandis que la loi de finances 2021 est en débat au Parlement. Il en salue certes diverses mesures («prolongation du congé paternité», «un pas en avant dans la reconnaissance et la prise en charge de la perte d’autonomie et de la dépendance», mais regrette que cette branche de la sécurité sociale ne recouvre pas «une partie des recettes qu’aurait pu générer l’extinction de la CADES», et surtout craint une forte hausse du déficit imputable à «de nouvelles protections comme les indemnités journalières pour garde d’enfants, les aides aux professionnels de santé libéraux ne relevant pas du régime général ou encore les exonérations de cotisations sociales pour les employeurs».
Au-delà, «et alors que l’on assiste depuis trois ans au grand chamboule-tout dans les recettes allouées à la Sécurité sociale (part de TVA en augmentation, non compensation des exonérations concédées par l’Etat, etc.)», l'UNSA estime qu'il faut «repenser notre modèle de protection sociale, ses droits, ses modes de financement et la contribution que doivent y apporter les uns et les autres». Un chantier auquel devrait s'atteler «en urgence», le HCFIPS (Haut conseil du financement de la protection sociale–NDLR).