Pour la Fédération des établissements d'hospitalisation et de l'aide à domicile, le handicap est le grand oublié du «Ségur». Les pouvoirs publics doivent repenser la politique en la matière.
«Il faut (…) que l’attractivité des métiers de l’accompagnement du handicap trouve sa juste place dans les futures réformes», souligne la présidente de la Fehap Marie-Sophie Desaulle. De fait, les avancées du «Ségur de la Santé» au bénéfice des hôpitaux et des Ehpad créent «des injustices entre salariés qui exercent parfois au sein des mêmes entités (…) pose des problèmes de management pour les gestionnaires d’établissements et services médico-sociaux» et risquent «d’entrainer une fuite des aides-soignants (AS) et des accompagnants éducatifs et sociaux (AES) vers les EHPAD et les hôpitaux».
Le secteur médico-social, en première ligne dans l'accompagnement du handicap, voit ainsi s'accroître ses difficultés. La Fédération rappelle aux pouvoirs publics la nécessité de «faire converger toutes les politiques de l’autonomie. Il est indispensable de traiter le sujet de l’accompagnement du handicap à la hauteur de ses besoins et de ses enjeux».