La CFDT ne donne pas blanc seign aux pouvoirs publics sur la loi de financement de la Sécu. Force ouvrière dénonce le transfert de charges d'État sur l'organisme de protection sociale.
Pour Force ouvrière, il faut souligner positivement «outre le Ségur de la santé», «la mise en œuvre d’un congé paternité». En revanche, le syndicat pointe «son absence de véritable financement» et la «volonté de faire supporter à la Sécurité sociale l’essentiel des coûts issus de la crise sanitaire» puisque «ses recettes sont affectées par le nécessaire dispositif d’activité partielle tandis que les dépenses liées à la crise sanitaire, ainsi que les ré-investissements indispensables dans l’hôpital public sont à sa seule charge». Pour FO, le financement de la nouvelle branche Autonomie devrait reposer sur «la création d’une cotisation spécifique pour l’autonomie assise sur l’ensemble des revenus, y compris financiers».
Pour la Confédération française et démocratique du travail, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) comporte certes des avancées: «traduction en termes financiers des engagements pris dans le cadre du Ségur de la santé»,«création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale», «doublement du congé de paternité et accueil de l’enfant».
Le syndicat estime néanmoins qu'il est temps de faire bénéficier les «personnels des établissements sociaux et médico-sociaux» des avancées du Ségur, milite pour «la création d’un fonds pour la reconnaissance de l’exposition au COVID 19 de tous les travailleurs qui ont été exposés», redemande «une reprise des déficits des organismes de Sécurité sociale par l’État et l’affectation à la CNSA d’une partie des ressources dédiées à la CADES». Enfin, elle suggère de «taxer au premier euro l’ensemble des héritages et donations».