Le CNPS considère, une nouvelle fois, que les praticiens libéraux sont les mal lotis du financement de la sécurité sociale.
«Pour ce qui concerne (…) l’établissement du PLFSS, chacun mesure la difficulté de l’exercice. Pour autant, au regard de la dégradation des indicateurs de suivi de l’épidémie, il nous semble hasardeux d’écarter l’hypothèse d’une deuxième vague. Quel qu’en soit le niveau, elle impactera les comptes de l’assurance maladie, de plus il serait raisonnable d’anticiper sur les dépenses de santé à venir l’impact des séquelles durables dont sont affectés les patients Covid». Tel est le diagnostic que pose le Conseil national des professions de santé sur le rapport de la Commission des comptes de la sécurité sociale.
L'organisation professionnelle stigmatise, dans un courrier adressé aux pouvoirs publics, les attentes des professionnels libéraux et de ville: «compensation de la perte de revenu (…) pas (…) à la hauteur de la situation»; «prime» Covid à accorder aux «salariés des cabinets, officines et laboratoires libéraux, mais aussi des cliniques privés»; «accompagnement fort (…), à la fois sur le plan des engagements budgétaires et sur le plan des dispositions réglementaires» pour relancer les soins de ville. Enfin, le CNPS suggère aux pouvoirs publics d'affecter «une enveloppe à la hauteur des enjeux et (…) compatible avec l’exercice libéral» dans le cadre des «négociations interprofessionnelles» consécutives au «Ségur».
Communiqué CNPS – 30 septembre 2020