Dans le sillage de l'édition 2020 de son Observatoire de la santé et du «Ségur de la santé», la Mutualité française trace des pistes pour réduire les inégalités d'accès à la santé selon les territoires.
La livraison 2020 de l'Observatoire de la santé de la Mutualité française invite notamment à considérer que «la demande de soins s’accroît à tous les âges de la vie», mais aussi que la «densité médicale, disparate, va en s'amenuisant», et aussi que «les mesures mises en place ces dernières années (délégation d’actes médicaux, téléconsultations, exercice regroupé/Maison de santé) sont perçues et appréhendées diversement par les Français ou les professionnels de santé».
Ainsi, les Français apprécient-ils «l’ouverture aux pharmaciens d’officine de la vaccination antigrippale», «la télémédecine», «la délégation de tâches»… mais confient aussi avoir du mal à s'informer sur ces questions. Et s'ils «considèrent (que le système de santé-NDLR) a su tenir en cette période difficile» de crise sanitaire, il n'en est pas de même pour les «professionnels», qui pointent «une déresponsabilisation des patients», «un fossé (…) entre l’hôpital et la médecine de ville», «une absence de revalorisation des actes», et ont le «sentiment d’être peu entendus par les pouvoirs publics».
Des solutions complémentaires au «Ségur de la Santé»
À partir de ce diagnostic et dans le prolongement du «Ségur de la Santé», l'organisation professionnelle regroupant les sociétés de secours mutuels suggère un certain nombre de mesures, à même de «réduire les inégalités territoriales et répondre à la demande de soins». Primo: «développer le partage de compétences en s’appuyant sur les compétences et le maillage territorial de certaines professions». Secundo: faire entrer les «téléconsultations (…) dans le droit commun de la prise en charge par l’assurance maladie obligatoire et complémentaire». Tertio: «développer des espaces de santé pluriprofessionnels qui généralisent la coopération des intervenants de ville». Enfin, il s'agirait «d’internaliser la fonction administrative de coordination territoriale (CPTS) au sein des structures d’exercice coordonné (qui-NDLR) auraient également la possibilité d’être désignées comme “équipe traitante”».
Communiqué Mutualité française – 2 octobre 2020