Plusieurs organisations professionnelles, patronales et de salariés, de la filière automobile appellent les pouvoirs publics à réinstaurer de la confiance en optant pour une stratégie cohérente, assortie d'une stabilité réglementaire et fiscale.
«La confiance est une condition de la réussite de la transition écologique dans laquelle notre filière s’est engagée comme jamais (…) Il faut de la concertation, sereine, complète et objective, et s’inscrire dans une trajectoire de progrès économique et social, soutenable pour chacun». Tel est le message adressé aux pouvoirs publics, dans une tribune publiée dans le journal Les Échos, par un collectif d'organisations d'employeurs (Plateforme automobile, Conseil national des professions de l'automobile, Comité des constructeurs français d'automobile, Chambre syndicale des importateurs d’automobiles et de motocycles, Fédération des industries des équipements pour véhicules), mais aussi de salariés (CFE-CGC Métallurgie, CFTC Métallurgie, FO Métallurgie) de la filière automobile.
Pour expliquer leur perte de confiance, les signataires évoquent notamment (en lien avec le projet de loi de finances – NDLR), «la très forte augmentation du malus sur le CO2, bien au-delà des exigences de la trajectoire européenne, le déplafonnement du barème, la création d’une nouvelle taxe sur le poids des véhicules (…), la baisse des bonus pour les véhicules électriques et hydrides, et l’exclusion de tout diesel du dispositif de la prime à la conversion». Ils considèrent plus généralement qu'il «faut mettre un terme aux changements incessants de fiscalité», «définir une stratégie à 5 ans, tout en maintenant l’État à égale distance des différentes solutions technologiques», les deux s'articulant à la stratégie européenne.