Les acteurs professionnels de l'aide à domicile (Una, Adedom, ADMR, FNAP-CSF) estiment que, malgré des avancées, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) n'est pas à la hauteur des besoins.
Les organisations d'employeurs Adedom, Aide à domicile en milieu rural, Fédération de l'aide à domicile, Union nationale de l'aide à domicile, saluent certes «l’amendement voté par les députés (…) concernant les revendications salariales du secteur du domicile», mais notent que «les sommes débloquées (…) interviennent trop tardivement et restent très éloignées des sommes légitimement revendiquées par les acteurs du secteur».
En période de transfert important de personnels vers le secteur hospitalier, «suite au Ségur de la santé», qui aggrave la crise d'attractivité du secteur, l'échéancier de la revalorisation (avril 2021) prévu par le PLFSS, ne satisfait pas. Il serait possible, selon les organisations de prendre appui sur «l’avenant 44 à notre convention collective de branche, qui n’attend plus que la signature du Gouvernement», d'acter une revalorisation salariale d'ici à fin 2020. De même, il est regretté que l'enveloppe prévue (200 millions d'euros) ne représente «que le tiers de l’enveloppe nécessaire pour répondre à l’urgence» et que l'État «table manifestement sur une mobilisation des départements», d'autant moins crédible au vu de «l’attribution en ordre dispersé de la prime COVID», pour laquelle «20% des départements ne se sont pas engagés et ceux qui l’ont fait ont adopté des modalités différentes, avec des montants allant du simple au double ou excluant parfois certaines catégories de salariés».
La solution, ici, serait que «si les départements sont appelés à apporter un financement, ce doit être sur la base des accords de branche, et dans le cadre d’un contrat avec la CNSA permettant un véritable contrôle».