Le projet de généralisation du tiers payant santé inscrit dans le PLFSS n’est pas apprécié par le Syndicat des médecins libéraux. La Mutualité française émet également des réserves.
Le SML «réaffirme son opposition totale et sans ambiguïté à la généralisation du tiers payant obligatoire» envisagée dans un amendement au projet de loi de finances, considérant notamment que cela «va permettre aux complémentaires d’agir en dehors des professionnels et d’imposer leur système de tiers payant complémentaire à travers l’Inter-AMC». L’organisation préfèrerait «un dispositif d’avance de frais pour les patients piloté par les professionnels qui sécurise leur rémunération et leur indépendance». C’est pourquoi, elle prend la décision de quitter la réunion (29 octobre 2020) du Comité technique interprofessionnel de modernisation des échanges (CTIP) où siègent également le l’organisation UNPS, ainsi que les organismes de l’assurance maladie Uncam et Unocam.
Pour une toute autre raison, la Mutualité française s’oppose également à un «amendement difficilement compréhensible (et qui-NDLR) ne changera rien». Motif: «Il ne contient malheureusement aucune obligation envers les professionnels de santé concernés et leurs éditeurs de logiciels». L’organisation dénonce le fait que «les mutuelles et toutes les complémentaires ont tenu les engagements pris en 2016 sur ce sujet. Pour autant rien ne s’est vraiment passé dans les cabinets médicaux».