La Conf’ estime que le Gouvernement se refuse à interdire le glyphosate et, plus largement, les produits phytosanitaires.
Le syndicat professionnel agricole constate, en effet, que dans le cadre d’une audition à l’Assemblée nationale, les «ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture», s’en sont tenus au «nouveau mot d'ordre gouvernemental (…): "pas d'interdiction sans alternative», s’appuyant sur les «conclusions de l’ANSES». La Conf’ dénonce la position de l’ANSES, qui assure à la fois «que l'interdiction du glyphosate peut donc avoir lieu» pour certains usages mais que «l’INRAE met en évidence des "situations d'impasses techniques" (…) pour lesquelles il faudrait "une modification substantielle des pratiques, qui aurait un fort impact sur l'activité agricole».
La Confédération paysanne estime plus généralement insuffisantes les mesures prévues par les pouvoirs publics pour faire émerger des alternatives: «7 millions d'euros en plus pour la recherche, alors même que les alternatives existent sur les fermes»; «un nouvel ingénieur en chef pour accompagner la stratégie autour du glyphosate…»; «135 millions d'euros du plan de relance pour les agro-équipements (…) et un crédit d'impôt HVE». La seule alternative serait «un soutien économique majeur (aux paysans-NDLR) qui assure le changement de pratiques sur les fermes» couplé à «l’arrêt des politiques de libre-échange et l'instauration de prix minimum d’entrée».