Pour les syndicats de chercheurs affiliés à la CGT, le texte de la LPPR est régressif: il porte atteinte à la liberté d’expression et, plus largement déconstruit le service public.
Les syndicats CGT des entités Cnrs, Inria, IRD, Ined (SNTRS-CGT) contestent la mouture du texte sur la loi de programmation de la recherche adoptée par la commission paritaire Sénat/Assemblée nationale, qui intègre notamment un amendement selon lequel «la liberté d’exprimer son désaccord et de manifester dans les enceintes universitaires et de recherche seront désormais “un trouble à la tranquillité” et au “bon ordre” passibles de 3 ans d’emprisonnement et jusqu’à 42 000€ d’amende pour ce “délit en réunion”».
Dénonçant aussi un «contournement des instances collégiales tel le CNU (Conseil national des universités), garant du cadre national des recrutements universitaires», ils estiment que les «chaires juniors», et les «CDI de mission scientifique» créent une précarité de fait, en même temps qu’une «casse du statut de fonctionnaire qui garantit l’indépendance, prémunit contre les pressions de tous ordres et met le personnel de l’ESR au service de l’intérêt public». En outre, la crise Covid invalide les «modèles de financement (au projet-NDLR) et de recrutement» envisagés.