La Confédération paysanne conteste la pertinence du crédit d’impôt sur la haute valeur environnementale prévue dans le cadre du projet de loi de finances.
Pour la Conf’, cette mesure revient à implanter, dans le monde agricole, «le cheval de Troie du greenwashing». Concrètement, le syndicat professionnel agricole pointe plusieurs raisons de douter de son bien fondé. D’abord le fait qu’il n’y ait eu, lors du débat à l’Assemblée sur le PLF, «aucune étude d'impact, aucun commentaire du Gouvernement (…) aucune indication sur son contrôle… pour un dispositif qui pourra monter jusqu'à 76 millions d’euros» au titre du plan de relance. Ensuite, l’inconstitutionnalité potentielle de la «possibilité de “rétroactivité” pour récompenser “les pionniers de la HVE”». Enfin, le brouillage de pistes que constitue le «cumul possible du crédit HVE avec le crédit bio, déjà existant». La Confédération paysanne n’y voit pas un «levier pour accélérer la transition agro-écologique» et s’efforcera d’en convaincre les sénateurs.