Pour les syndicats de salariés du secteur de l’énergie, il faut impérativement que l’Union européenne opte pour une stratégie de l’énergie de long terme. Et qu’elle ne valide pas le projet «Hercule» d’EDF.
L’intersyndicale des fédérations de l’énergie (FCE-CFDT, CFE-CGC Énergies, FNME-CGT, FNEM-FO) souhaitent «rencontrer au plus vite» la présidente de la Commission européenne pour évoquer la «situation d’EDF» et, particulièrement le projet «Hercule» qui acte son démantèlement. Elles plaident au contraire pour «le retour à un cadre économique guidé par la gestion des biens communs», «dans le cadre d’une approche systémique, planifiée et de long terme», afin de «garantir la souveraineté énergétique et industrielle de notre continent».
Par ailleurs, la FNEM-FO s’inquiète de l’information de RTE selon laquelle il pourrait y avoir un «niveau de risque (…) sensiblement plus élevé que les années passées» en matière de fourniture d’énergie au début 2021 et une situation délicate jusqu’en 2023. Le syndicat incrimine les décisions de «fermeture de Fessenheim et celles annoncées des centrales à charbon», dictées par «l’idéologie du “toujours plus” d’énergies intermittentes», non sans rappeler que «La France a dépensé 121 milliards d’euros (source Cour des comptes) pour soutenir ces énergies sans que cela n’assure la sécurité d’approvisionnement et (…) n’améliore les émissions de CO2». Pour la fédération syndicale, «La France doit revoir sa position, mais aussi apposer son veto aux textes au niveau européen qui pénalisent sans cesse l’énergie nucléaire».