Plusieurs organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires) se mobilisent pour demander un renforcement des mesures publiques contre les violences sexistes, à commencer par la convention de l’OIT sur les violences au travail.
À l’occasion du 25 novembre, journée mondiale contre les violences sexistes et sexuelles, la CGT interpelle patronat et Gouvernement, en évoquant notamment le fait que «plus de 80% des entreprises n’ont pas de plan de prévention des violences».
La France doit ratifier la Convention de l’OIT sur les violences au travail
Pour la confédération syndicale, «la France doit ratifier la 190e convention de l’OIT» et inscrire de «nouveaux droits concrets dans le code du travail», à savoir notamment : «sanctions pour toutes les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention et l’obligation de négocier»; «interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées (…) à la mobilité géographique et fonctionnelle» pour les personnes victimes de violences; «obligation de formation des professionnel.les, RH, manageurs, IRP et de sensibilisation de tous les salarié.es». La CGT rappelle qu’elle «publie un guide complet d’action syndicale contre les violences sexistes et sexuelles (…) et aussi à disposition de ses organisations un site dédié avec un accord type sur l’égalité professionnelle et les violences sexistes et sexuelles».
Le syndicat de salariés ainsi que la FSU et Solidaires, sont membres du collectif d’une trentaine d’organisations, associations, ONG, paris politiques qui appellent à mobilisation les 21 et 25 novembre 2020, afin d’obtenir des pouvoirs publics un renforcement de la lutte contre les violences et des mesures de protection des victimes. Il suggère ainsi d’affecter un financement de «un milliard» à «l’éducation non sexiste», à «de vraies campagnes et politiques de lutte contre les féminicides, le harcèlement sexuel au travail», aux «associations féministes qui œuvrent» et enfin, à «l'hébergement dans des centres non mixtes».
Demandant la «ratification par la France de la “Convention contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail” de l’Organisation internationale du Travail (…)», le collectif réclame par ailleurs «l’arrêt de la mise en concurrence de la gestion de la ligne d’écoute du 3919», «la régularisation de toutes les sans-papières et leur protection», ainsi que «la lutte contre le proxénétisme, le trafic d'êtres humains».