Pour l’Académie de pharmacie, il faut encadrer plus sérieusement les expérimentations sur le cannabis thérapeutique.
L’institution savante de la pharmacie (ANDP) dit même exprimer «les plus grandes réserves concernant les conditions de la mise en œuvre par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)» de ces expérimentions. Selon l’Académie, elle «instaure une procédure dérogatoire (…) qui contrevient sans raison aux exigences réglementaires, sécuritaires et éthiques» présidant à l’autorisation de mise sur le marché de médicament. De plus, les produits utilisés et leur dosage «ne peuvent en aucun cas garantir la qualité et la sécurité exigées pour un médicament».
Il es nécessaire, dès lors, «d’évaluer le rapport bénéfice/risque pour chacun des cinq groupes de pathologies prévues dans l’expérimentation», mais aussi d’associer «les centres régionaux de pharmacovigilance et d’addictovigilance (…) à la fois à la collecte d’informations et à l’évaluation précise des risques». Pour l’Académie, «l’expérimentation ne peut être soumise à une pression médiatique ou politique».