Pour le syndicat des éditeurs de presse en ligne (SPIIL), l’article 24 de la loi sur la sécurité globale doit être abrogé.
«La proposition de loi sur la sécurité globale risque d’entraver la liberté d’informer», avec des «conséquences préjudiciables (…) sur l’activité des éditeurs de presse». Tel est l’avis du Syndicat des éditeurs de presse en ligne, qui incrimine en particulier l’article 24. Cet article, en «mettant l'accent sur l’intentionnalité de la diffusion du message, (…) place la liberté d’informer au second plan», institue «une pression directe sur les sources d’information», et plus généralement «nuit directement au travail des journalistes et à l’activité des éditeurs de presse en bridant l’écosystème démocratique de l’information». Le SPIIL tient à rappeler que «plusieurs articles de la loi de 1881 condamnent déjà la diffusion de messages qui appellent à des atteintes aux personnes».
Pour le syndicat, en outre, «la distinction entre des citoyens habilités à informer, dont feraient partie les journalistes, et d’autres citoyens privés de ce droit, ne peut que discréditer la profession». Ainsi, l’article «porte une atteinte disproportionnée à la liberté d’informer, divise les citoyens face à ce droit fondamental, fragilise la presse et les journalistes». Ce pourquoi, il faut l’abroger.