Pour le Syndicat de médecins libéraux, les services d’accès aux soins doivent intégrer pleinement la médecine de ville, de leur construction à leur gouvernance, et prévoir les financements requis.
Réagissant à la publication par le ministère de la Santé, des «22 projets pilotes retenus pour l’expérimentation du SAS (service d’accès aux soins-NDR) à partir de janvier 2021», le SML exige que le Gouvernement revoie sa copie. Il constate en effet que «il s’agit d’une expérimentation essentiellement centrée sur les SAMU sous l’égide de l’hôpital», et que «quelques rares projets (ont été NDLR) vraiment co-construits avec les médecins de ville, et intégrant largement les médecins libéraux dans l’organisation et la gouvernance du SAS». Ce qui laisse augurer un échec de l’expérimentation.
Le syndicat estime que les «projets (…) qui n’impliquent pas de façon équitable la médecine libérale ne devraient pas être retenus» et que «l’organisation et la gouvernance du SAS dans chaque département doivent être co-construits avec les médecins généralistes et spécialistes libéraux». Considérant que le succès du SAS induit «le financement adéquat et significatif des soins non programmés pris en charge en ville», le SML rappelle aussi que «l’organisation de la permanence des soins (…) doit rester sous la gouvernance exclusive des médecins libéraux».