La fédération CGT de l’éducation a décidé de ne plus participer aux ateliers du Grenelle de l’éducation. Motif: le Gouvernement promet une revalorisation pour modifier en profondeur les métiers.
La CGT Éduc’Action après avoir « participé aux premiers ateliers» du Grenelle de l’éducation lancé le 22 octobre dernier, en conteste à la fois la méthode et le contenu. Quant à la méthode, elle relève qu’il n’est pas question de «dialogue social», dans la mesure où «les ateliers, dont la synthèse est probablement déjà écrite, sont dirigés par des personnalités de la société civile non spécialistes des questions abordées et par des hauts fonctionnaires de l’administration. Les enseignants et enseignantes dans tout cela, ne pèsent pas grand-chose, tout comme les organisations syndicales».
Sur le contenu, elle juge qu’il «vise à modifier en profondeur le métier des enseignant·es en contrepartie d’une hypothétique revalorisation pluriannuelle», «à hiérarchiser les priorités entre les catégories de personnels et à induire une individualisation des rémunérations». Pour le syndicat de salariés, il est hors de question «d’instaurer la concurrence entre les personnels». La question est plutôt «une véritable revalorisation, des créations massives de postes et une amélioration des conditions de travail».