La chambre d’agriculture d’Occitanie conteste l’ATMO Occitanie à propos de l’usage des pesticides. Elle souligne l’effort des agriculteurs en faveur de la protection intégrée des cultures.
Faisant référence aux «résultats régionaux de la campagne nationale exploratoire de surveillance des produits phytosanitaires dans l’air, pilotée par l’ANSES» publiés par Atmo Occitanie, la Chambre régionale d’agriculture (CRAO) dénonce «une mise en scène et les raccourcis faits en guise de conclusions» suivie d’un « déferlement médiatique».
La polémique tient au fait que, malgré ses demandes, en tant que membre du conseil d’administration de l’agence, l’étude ne replace pas«ces résultats dans leur contexte – campagne exploratoire», ne prenne pas en compte des «éléments explicatifs: pression sanitaire exceptionnelle en 2018 lié aux mauvaises conditions météorologiques», et omette de «rappeler que les agriculteurs appliquent les produits de protection des plantes, en agriculture conventionnelle et biologique, en toute légalité et souvent en deçà des seuils autorisés».
Améliorer les connaissances plutôt que durcir la réglementation
L’organisme consulaire tient à souligner que «les agriculteurs utilisent les produits phytosanitaires en respectant une réglementation qui s’enrichit d’année en année, au regard des études et expérimentations abouties, dans l’objectif de protéger les utilisateurs en premier lieu», témoin les chartes sur les zones de non-traitement «validées par les Préfets (…) aujourd’hui en vigueur dans tous les départements de la région Occitanie». Il souligne ensuite que «cette campagne de mesures nationales (…) est exploratoire (…) il est prématuré et dangereux de tirer aujourd’hui des conclusions sur le lien entre présence et danger», et que «ce n’est qu’à condition d’approfondir les connaissances et sans viser la création de nouvelles réglementations que la profession agricole s’associera à de futurs travaux».
Pour la CRAO, cela ne doit pas faire oublier «un nombre croissant d'exploitations agricoles certifiées Haute valeur environnementale», ou «engagées dans une démarche de réduction d'utilisation de produits phytopharmaceutiques (…) au travers des dispositifs DEPHY, Groupes 30000 du plan Ecophyto, ainsi que des GIEE», et aussi que «le matériel de pulvérisation se modernise et les performances des équipements au regard de la réduction de la dérive s'améliorent grandement».