La fédération Action sociale de Force ouvrière s’oppose à la proposition de Nexem d’une convention collective unique pour les branches CCN66 et les accords CHRS.
Pour la FNAS-FO, il ne peut être question de fusionner la Convention collective nationale des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées ( 66/79) et les accords paritaires relatifs aux centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), en une «convention collective unique», tel que le propose Nexem avec l’appui d’autres organisations d’employeurs de la branche.
La fédération juge, en effet, non sans rappeler qu’il «est le seul syndicat employeur des 2 champs», et surtout, qu’il s’est toujours refusé à la négociation avec les syndicats, au point que ces derniers ont du «solliciter en octobre 2019 la tenue d’une commission mixte paritaire avec la présence de l’Etat pour garantir la loyauté des échanges». Sur le fond, cette fusion «ne règlera pas les problèmes d’“attractivité” du secteur», et Nexem s’aligne seulement sur «une restructuration de l’organisation du secteur sanitaire et social» prévue par l’État, avec pour conséquences «la stagnation de la valeur du point, la non-revalorisation des grilles de qualification, la perte en personnels qualifiés (…) faute de salaire décent, la difficulté à recruter alors que les salariés font face à des "glissements de tâches" et des missions de plus en plus complexes».
Considérant qu’«il est urgent de rouvrir les négociations sur les thèmes qui intéressent vraiment les salariés (…), en premier lieu sur les salaires et les classifications», la FNAS-FO en saisit Nexem par courrier.