Plusieurs syndicats de salariés (CFDT, CGT, Unsa) reformulent leur exigence de la suppression du jour de carence dans la Fonction publique.
La CFDT «acte positivement la suspension pour les agents de l’application du jour de carence pour les arrêts maladie directement liés à l’épidémie de Covid, au travers d’un amendement intégré au projet de loi de finances pour 2021», tout en regrettant que «cette mesure n’intervienne qu’au 1er janvier 2021, trois mois après le retour de l’état d’urgence sanitaire».
Le jour de carence nuit à la santé publique
Le syndicat rappelle toutefois «sa revendication d’une suppression définitive des jours de carence du public et privé, qui nuisent à la santé publique, (…) sans rien régler de la question des absences au travail».
L’Unsa se félicite également de la décision des pouvoirs publics, malgré son «effectivité au 1er janvier 2021», et insiste sur le fait que «pour lutter efficacement contre l’épidémie (…) et permettre à chacun de se soigner correctement», et de manière plus générale, il faut acter «la suppression des jours de carence et le maintien de la rémunération».
La CGT Fonction publique prend acte de l’annonce (4 décembre) de la «mise en œuvre à compter du 1er janvier 2021 d’une mesure dérogatoire permettant durant la période d’état d’urgence sanitaire de ne pas appliquer le jour de carence aux agents de la Fonction publique atteints du Covid19». Le syndicat considère néanmoins que la mesure est tardive et qu’elle engage la «lourde responsabilité de ne pas prendre plus tôt une mesure élémentaire permettant de limiter la propagation de l’épidémie».
Qui plus est, il dénonce un manque de «dialogue social», preuve une annonce en première à la presse plutôt qu’aux partenaires sociaux. Pour la CGT-FP, la bataille reste entière pour l’ «abrogation pure et simple» du jour de carence.