La confédération Force ouvrière marque son opposition aux projets gouvernementaux, au premier rang desquels ceux sur la sécurité, même si elle estime nécessaire une protection des policiers.
Pour FO, il est indispensable que «les services de la police républicaine (…) soient dotés des effectifs, de la formation, de l’encadrement et des directives requis en conséquence» et que «les agents de police (soient-NDLR) effectivement protégés contre les menaces, harcèlements et violences notamment via la vindicte sur les réseaux sociaux.
Protéger les policiers… et la liberté de manifester
À cet égard, l’annonce du Beauvau de la police, auquel appelait le syndicat Unité SGP Police FO, avec le soutien de la confédération, doit se traduire au plus vite en réponses concrètes à ces revendications». Le syndicat ne soutient pas, pour autant, la «proposition de loi dite de “sécurité globale”», au motif notamment de «l’utilisation de drones pouvant conduire à la surveillance de la population, (de-NDLR)» de la «mise en cause de la liberté d’aller et venir ou de manifester», ainsi qu’au vu du «risque de transfert de compétences régaliennes (…) aux polices municipales et aux agences de sécurité privée». Pour Force ouvrière, il convient, en outre d’«assimiler l’appartenance syndicale, le syndicat lui-même, aux impératifs de sécurité intérieure».
La confédération prend aussi position en faveur de l’application des «mesures obtenues lors des négociations dites du Ségur (…) au secteur social et (…) médico-social», mais aussi contre le «projet “Hercule” dans le secteur de l’énergie», la «réorganisation territoriale de l’État et les fermetures et suppressions de services et de classes». Plaidant pour que «les licenciements et suppressions contraintes d’emplois soient interdits», l’organisation syndicale réclame aussi une «augmentation conséquente du SMIC».