Pour la Fédération syndicale unitaire, le Gouvernement ne prend pas en compte les réalités identifiées lors de la Convention citoyenne, en particulier le rôle su service public.
Suite à la rencontre des partenaires sociaux avec la ministre de la Transition écologique «pour débattre de son projet censé transposer dans la loi les mesures issues de la convention citoyenne sur le climat», la Fédération syndicale autonome juge que «La CCC a abouti à un ensemble de propositions qu’elle estime acceptables par et pour les citoyen-nes», mais qu’en revanche «La réponse apportée aujourd’hui par le Gouvernement (…) consiste à en reprendre les orientations mais pas toutes les propositions, et celles retenues sont souvent vidées de leur substance en jouant sur les délais, les expérimentations, les seuils».
Le «délit d’écocide», inapplicable faute de moyens pour le service public
Considérant que la «crédibilité» de la démarche serait au contraire dans un suivi des préconisations de la Convention, le syndicat insiste sur son attachement à «la nécessité d’inscrire la transition environnementale dans les perspectives d’une plus grande justice sociale», induisant «une politique fiscale faisant appel à la fois à une fiscalité environnementale avec un signal significatif pour le changement des comportements, couplé à une taxation redistributive de la richesse».
La FSU insiste aussi sur le fait que, contrairement à ce que prévoit le projet de loi de finances, «les principes fondamentaux des services publics sont mieux à même d’engager la transition écologique dans les perspectives de l’intérêt général et sans les pressions des marchés». Enfin, elle note que «concernant le délit d’écocide,(…), l’essentiel est que sans moyen humain (…), cette réforme ne restera qu’un nouveau coup de communication».