Une vingtaine d’organisations professionnelles (employeurs, syndicats), associations, ONG dénonce une manipulation suite à la manifestation contre la loi sécurité globale du samedi 12 décembre.
S’il se félicite de la «soixantaine de mobilisations contre la proposition de loi “Sécurité globale”» du samedi 12 décembre, un collectif d’organisations au sein duquel se retrouvent notamment des employeurs du secteur culturel (Acid, Addoc, ASCA, SRF), des syndicats de salariés (CGT, SNJ, Solidaires, Rec), des professions juridiques (Syndicat de la magistrature) dénonce le fait que «bien que dûment déclarée (…) et autorisée par la préfecture de police, (la manifestation parisienne-NDLR) s’est transformée en souricière», assortie d’une intervention de la police «attentatoire au droit de manifester: interpellations en masse, charges infondées (…), retenues sans motif légitime au-delà du délai légal, gardes à vue notifiées (…) sur la base d'infractions pénales dévoyées, refus de contacter l'avocat désigné par les gardés à vue».
Selon les signataires, l’information donnée par les pouvoirs publics relève d’une «manipulation (…) déjà (…) employée le 1er mai 2018 ou pendant le mouvement des Gilets jaunes». Il continuera de mobiliser contre les «trois décrets du 2 décembre 2020 élargissant les possibilités de fichage des militants et de leur entourage», mais aussi la «loi dite “Séparatisme”» et plus généralement contre le «glissement vers un régime autoritaire, un État illibéral».