À l'occasion des 5 ans de l'accord international sur le climat signé à Paris, les syndicats d'exploitants agricoles (La Conf', FNSEA) manifestent leur soutien. Même si leurs approches divergent.
Pour la Confédération paysanne, si le principe de l'accord est bon, les réalités, notamment en France, sont moins enourageantes. La Conf' constate, à cet égard: «les gouvernants continuent à ajouter à des discours bien ajustés, des actes insensés, réautorisation des néonicotinoïdes, signature d'accords de libre-échange, mesures politiques inexistantes sur la déforestation importée, promotion par le gouvernement de la HVE (haute valeur environnementale-NDLR), simulacre d'une transition agroécologique, ou encore label bas carbone et promotion de la compensation». Et d'ajouter: «tant le plan de relance du Gouvernement, que le PLF2021 (loi de finances) font si peu pour la relocalisation des systèmes alimentaires, élément central pour inverser la hausse des émissions de gaz à effet de serre que le modèle agroindustriel provoque». La solution se trouve, pour le syndicat agricole dans «l'agriculture paysanne».
Pour la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, l'engagement en faveur du plan se traduit par «son adhésion officielle à l’initiative internationale “4 pour 1000”», destinée «à montrer que l’agriculture, et en particulier les sols agricoles, peuvent jouer un rôle crucial pour la sécurité alimentaire et le changement climatique», notamment en incitant à «mettre en place des actions concrètes sur le stockage du carbone dans les sols et des pratiques». Le syndicat, dans la perspective plus globale de la transition agro-écologique, élabore une stratégie inscrite dans le «Rapport d’orientation 2020 ”Faire du défi climatique une opportunité pour l’agriculture”», où il plaide pour une mobilisation commune des «filières agricoles et agroalimentaires, (…) des acteurs territoriaux» soutenue par «ambition et (…) cohérence des politiques publiques».