Le syndicat CGT se refuse à signer l'accord paritaire national sur le télétravail. Motif: l'accord n'est pas prescriptif et ne répond pas à ses préconisations pour améliorer les conditions de travail.
L'accord national interprofessionnel sur le télétravail n'est pas signé par la Confédération générale du travail. Le syndicat considère en effet qu'il est non «prescriptif, ni normatif et, ainsi, non contraignant pour les employeurs», qu'il ne «permet nullement de répondre aux enjeux que pose le télétravail et que la crise sanitaire a mis en lumière», et pire qu'il «poursuit la dérive constatée en matière du droit du travail et d'employabilité».
Privilégiant un accord débouchant sur «des règles strictes, applicables dans toutes les entreprises», la Confédération avait émis un certain nombre de propositions qui n'ont pas été retenues, à savoir: «prévention des violences sexistes et sexuelles, prise en charge des équipements de travail par l’employeur, effectivité du droit à la déconnexion et introduction de plages d'indisponibilité, prise en compte des aidants familiaux, personnes en situation de handicap, etc.». Il s'agit désormais d'armer les fédérations et syndicats affiliés pour ne «pas laisser le télétravail à la main des employeurs».