La situation des comptes de l'agriculture remet une fois de plus en relief la question du revenu des exploitants et des prix, selon les syndicats professionnels (Fnsea, Coordination rurale).
Réagissant à la publication des comptes nationaux prévisionnels de l’agriculture pour l’année 2020 (16 décembre), la Coordination rurale note «une prévision de résultat net par actif non-salarié agricole en baisse de 11,8%» et s'interroge sur la possibilité pour les agriculteurs de «s’inscrire dans la relance alors que les conséquences de la crise sanitaire sont venues s’ajouter à la crise structurelle qu’ils subissaient déjà». Pour la CR, le «système en place sert l’économie des industriels» et le «combat (…) pour obtenir des prix rémunérateurs se justifie plus que jamais».
La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles estime que «ces chiffres montrent que, dans un monde de plus en plus ouvert, il est primordial de donner aux agriculteurs les moyens d’être compétitifs pour relever le défi de la souveraineté alimentaire». C'est l'occasion de rappeler que «Si des effets positifs de la loi EGAlim ont pu être constatés, en particulier sur les secteurs laitier et porcin l’an dernier, le chemin restant à parcourir pour des résultats à la hauteur des attentes est trop long» et que, au-delà du «plan de relance qui appuie les investissements productifs», il faut envisager une «baisse des charges». Enfin, la FNSEA alerte sur l'enjeu des «nouvelles générations qui viennent de s’installer ou qui envisagent de rejoindre le secteur agricole».