L'interprofession de la filière viande estiment que la méthode pour évaluer l'impact environnemental des produits agricoles et l'information livrée au consommateur doit être repensée.
L'interprofession de la filière bovine (Interbev) «se porte volontaire pour alimenter l’expérimentation sur l’affichage environnemental de ses travaux et résultats», sous réserve toutefois que soit révisée la méthode d'évaluation de l'impact environnemental sur le seul critère de «l'analyse du Cycle de vie des produits».
Interbev rappelle en effet que cette approche «favorise les cycles de production les plus courts donc les plus industriels», «ne comptabilise pas l’ensemble des services rendus par les élevages d’herbivores français, tel que le stockage de carbone dans le sol», ne prend pas en compte les «indicateurs “sociaux”», liés à la juste rémunération de l’ensemble des acteurs de la filière, comme le propose la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire». L'organisation interprofessionnelle demande donc aux pouvoirs publics de suspendre la «base de données AGRIBALYSE», construite à partir de cette approche, et d'approfondir l'expérimentation sur le bon outil d'analyse permettant d'informer correctement le consommateur.
L'intervention de l'interprofession fait suite à la promesse du Président de la République, lors de la Convention citoyenne pour le climat, d' «encourager le développement d’un “score carbone” (ou “Yuka du carbone”) pour aiguiller les consommateurs vers des produits respectueux de l’environnement».