Plusieurs organisations professionnelles de l'immobilier, du logement, du bâtiment demandent aux pouvoirs publics de revoir la méthode de mise en œuvre de la nouvelle réglementation environnementale.
À l'étude actuellement par la Commission européenne et le Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique, la nouvelle réglementation environnementale (RE2020) inquiète les organisations professionnelles nationales de l'immobilier (FPI), de l'habitat et du logement (USH), de l'architecture et l'ingénierie (Unsfa, Cinov) du bâtiment (FFB, Capeb) et de l'industrie de la construction (AIMCC).
Si elles disent souscrire pleinement à «la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie des bâtiment», témoin la démarche de la filière sur «l'expérimentation E+C-», elles n'en jugent pas moins que «la méthode retenue unilatéralement suscite de nombreuses (…) inquiétudes», faute d'éléments «d’objectivation nécessaires à l’évaluation de la soutenabilité des performances annoncées, notamment sur le volet de la maîtrise des coûts et des impacts sur les filières constructives et industrielles». C'est pourquoi, elles suggèrent aux pouvoirs publics «de partager une trajectoire et un calendrier de mise en œuvre progressif et adapté, qui intègrent maturité des solutions disponibles, soutenabilité économique et temporalité des projets, qui permettent à la filière de stimuler les innovations».