Le syndicat Force ouvrière conteste la vision du Conseil d'analyse économique qui préconise d'étatiser la gestion de l'assurance chômage.
Réagissant à une «note» du CAE «sur les règles et la gouvernance de l’assurance chômage», Force ouvrière constate avec désapprobation que «ses affirmations (…) témoignent d’une méconnaissance du fonctionnement de l’Unédic et de ses travaux». Le syndicat de salariés précise que «contrairement à ce qu’affirme la note, (l'assurance chômage-NDLR) a bien un effet contracyclique: quand l’économie va mal, les recettes sont en baisse et les dépenses sont en hausse pour indemniser les demandeurs d’emploi (…) le déploiement de l’activité partielle (financée à 1/3 par l’Unédic) a permis d’assurer aux salariés le maintien d’un revenu dès le premier confinement et encore à ce jour».
Pour FO, il est hors de question de souscrire aux recommandations de l'organisme, à savoir: adapter les «règles de l’indemnisation (…) en fonction de la situation économique voire de leur situation financière antérieure», fusionner «les minimas sociaux», faire entrer «dans la loi de financement de la sécurité sociale» (LFSS) le budget de l'assurance chômage, et confier «le pilotage du régime (à-NDLR) un “Haut Conseil” auprès du Premier ministre». Les suivre reviendrait à «une erreur politique, économique et sociale au regard du rôle essentiel de la négociation collective».
Communiqué FO – 12 janvier 2021