Pour les syndicats agricoles Confédération paysanne et Modef, il faut revoir la gestion de la crise de grippe aviaire, en affinant le dispositif d'abattage des animaux mais aussi, à plus long terme, en priorisant la baisse des volumes de production.
«Il est indispensable d'agir sur les causes structurelles: en relocalisant la production de volailles, afin de limiter les déplacements d'animaux vivants et en réduisant la densité, par exemple en plafonnant le nombre de palmipèdes à 3200 par exploitation dans la filière industrielle en période à risque», tel est le remède général que préconisent de concert la Confédération paysanne et le Mouvement de défense des exploitants familiaux pour enrayer durablement les effets de la grippe aviaire.
Les deux syndicats professionnels agricoles estiment en effet que la crise est principalement due à la hausse continue des «volumes de production», mais aussi que les mesures de contention («claustration», abattage massif…) actées par les pouvoirs publics ne sont pas opérantes. Pour la Conf' et le Modef, il faut notamment opter pour: «gérer en priorité les foyers en abattant sur site», «interdire les déplacements de tout palmipède vivant dans une zone très large», valoriser les élevages en «filière viande» dans les zones très impactées, ne pas sacrifier les «élevages autarciques sains» et, enfin, «indemniser les pertes en se basant sur la comptabilité de chaque élevage».