Le syndicat des éditeurs de presse en ligne demande le retrait des articles 18 et 20 du projet de loi sur les principes de la République. Pour le SPIIL, le premier institue la «pénalisation de l’intentionnalité supposée d’une expression», tandis que le second porte la «suppression de garde-fous procéduraux dès lors qu’une personne, journaliste ou non, s’exprime sans la couverture d’un producteur ou directeur de publication».
Plus généralement, le syndicat juge que ces articles attentent à la qualité de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, dont il se refuse à «effacer d’un trait de plume le subtil équilibre (…) par une réforme législative pensée dans l’urgence, qui déplace le curseur dans le seul sens sécuritaire aux dépens de la liberté d’expression».