La confédération syndicale Force ouvrière souhaite que le Gouvernement revoie certains de ses projets et réformes du fait de l'impact de la crise sanitaire sur les salariés. Conduite par le secrétaire général Yves Veyrier, la délégation FO reçue par le Premier ministre (29 janvier 2021), tient à rappeler «sa détermination contre un retour éventuel du sujet de la réforme des retraites» et son appel «à stabiliser, pour 2021, les dispositions existantes résultant de la convention négociée en 2017» plutôt que de poursuivre la réforme de l'assurance-chômage.
Des atteintes à la liberté syndicale liées aux lois sur la sécurité et aux mesures sanitaires
S'il apprécie «l’ouverture de négociations pour l’extension du Ségur de la Santé», le syndicat plaide pour une «reconnaissance effective des travailleurs de la “deuxième ligne”», assortie de «revalorisation immédiate (…) reconsidération plus globale des emplois, conditions de travail, perspectives d’évolution». Concernant la crise, FO rappelle a nécessité de «contrôle strict du comportement des entreprises quand elles ont bénéficié ou bénéficient d’aides publiques»; de «dispositions de soutien de la reprise d’activité» pour les «salariés confrontés aux fermetures d’activités (cafés, restaurants, culture et évènementiel …) ou au ralentissement sévère et de longue durée dans des secteurs tels que le transport aérien et l’aéronautique». Les «restrictions» à la liberté syndicale imputables aussi bien à «la loi de sécurité globale ou encore (…) les décrets récents au titre de la sécurité intérieure» qu'aux «dispositions sanitaires accrues» ont également évoquées lors de la rencontre, à l'occasion de laquelle Force ouvrière a réaffirmé son «attachement au paritarisme».